ÎLES COOK

Un des plus beaux archipels du Pacifique.

L’archipel des Fidji arbore les plus délirants couchers de soleil de la planète. L’amateur éclairé peut assister chaque soir au spectacle époustouflant d’un ciel et d’une mer qui s’embrasent sous la palette de l’artiste solaire.
Les Fidji furent aperçues pour la première fois par le hollandais Tasman en1643.
Un siècle plus tard, James Cook, le célèbre navigateur, en fait la véritable découverte. Les îles sont alors habitées par une population anthropophage qui mange ses ennemis. Si le prisonnier est particulièrement détesté, on lui coupe le nez ou la main et on les mange cuits ou crus en présence de la victime. Comble de la cruauté, parfois on invite le malheureux à goûter un morceau de sa propre chair.
La contrée, riche en bois de santal, est rapidement colonisée. Des trafiquants d’armes incitent les populations à se battre et les premiers missionnaires chrétiens auront toutes les peines du monde à empêcher ces guerres tribales meurtrières.
En 1874, après un coup d’état, la Grande-Bretagne accepte de prendre le pays sous son aile protectrice et ce n’est qu’un siècle plus tard, le 10 octobre 1970, que l’état des Fidji devient enfin indépendant.

Les Fidji, c’est loin, très loin…

Disséminé en plein cœur du Pacifique Sud, l’archipel se situe à 10000km de San Francisco, à 3000 km de l’Australie, à 2000km de la Nouvelle-Zélande et à… 25 heures d’avion de la France !
« Dans le petit bimoteur, le pilote ne cesse de remuer sur son siège, comme s’il ne se sent pas très à l’aise. Le voyage de Nadi à Malolo ne devait durer qu’une trentaine de minutes et cela fait plus d’une heure que nous volons en plein nuages. Soudain, le pilote déplie des cartes et se gratte la tête d’un air désappointé. !… Angoisse des passagers !… Enfin et heureusement, quelques secondes plus tard, la plage apparaît à travers les nuages, redonnant le sourire à tous les passagers ».
Malgré ce genre d’aventure peu engageante, l’avion reste une solution rapide et peu onéreuse pour visiter l’archipel. Il compte 300 îles, mais seulement une centaine est habitée. Les plus importantes : Viti Levu, Vanua Levu, Taveuni et Taveuka, sont entourées d’une multitude d’atolls de corail, tels les Yasawa Group et les Malolo Island, qui sont considérés parmi les plus beaux du Pacifique. Situées à quelques encablures de Viti Levu, leurs plages de sable immaculé et de cocotiers émergent d’une frange bleu marine dégradée au vert émeraude
Viti Levu, est la plus grande île des Fidji. Elle abrite Nadi, l’aéroport international et Suva, la capitale administrative. Son marché local près du port est l’incontournable étape du voyageur avide de découvertes. Les artistes locaux proposent de somptueux tapas (1) et l’on peut y savourer les plats locaux à base de poisson cru et de tarot (2), sans oublier la chair succulente des noix de coco fraîchement ouvertes.
Du quartier de Stinson parade, les amateurs de poissons multicolores et de flore aquatique prennent place à bord de bateaux à fond transparent pour une visite de la barrière de corail, ou bien s’inscrivent dans une croisière. Aux Fidji, les croisières se ressemblent toutes. Plages de sable blanc, voile, ski nautique et plongée sous-marine. Elles ne se différencient que par la qualité des « resorts », ces havres paradisiaques où l’on peut passer quelques jours en dormant sous des huttes, ou dans des bungalows juchés sur des arbres, comme à Namale Plantation.
Arrivé dans l’île de Taveuni, qui est traversée par la « date Line » « (3), on peut s’amuser à passer deux réveillons simultanément. D’un côté d’une borne, c’est le présent, mais d’une simple enjambée, on retourne à la veille, à la même heure.
Dernière étape fidjienne incontournable, Levuka dans l’île de Taveuka. L’ancienne capitale a su garder un aspect typiquement colonial, avec des maisons en bois alignées comme dans un western. Le visiteur quitte ces paysages grandioses avec un pincement au cœur, mais d’après la coutume, il paraît que lorsqu’on est venu une fois aux Fidji, l’esprit y revient tout le temps. Cette tradition oublie sans doute qu’il faut plus de 25 heures d’avion pour arriver à cette destination aux antipodes de la France.

LEXIQUE

(1) Une racine consommée dans tout le Pacifique Sud.
(2) Décors géométriques tracés sur l’écorce de certains arbres.
(3) Lieu du changement de date. (24 heures de différence).

FICHE PRATIQUE

Quand ?
Visiter plutôt entre mai et novembre, le climat est relativement doux, alors que le reste de l’année, des pluies importantes baignent tout l’archipel.
Comment?
VOYAGEURS DU MONDE
55, rue Sainte Anne PARIS 75002
01 42 86 16 99
Par Air New-Zealand Prix entre 1150 et 1300 euros selon les périodes
Durée du trajet : 25 h de vol. : Paris – Londres- Londres – Los Angeles et Los Angeles – Nadi (Fidji)
Par Malaysian Airlines + pass Quantas : Prix 1300 euros
Durée du trajet : 25 h de vol.: Paris – Sidney / Sidney – Nadi (Fidji)
Renseignements sur place :
FIDJI VISITORS BUREAU Thomson street à SUVA
Tel : 22 867